2.3. L'évaluation (306)

Essentielle en considération des apprentissages info-documentaires, importante pour la reconnaissance statutaire, la question de l'évaluation relève d'un item spécifique de l'enquête. Il apparaît que sur 1 555 répondants, 58,8 % évaluent les élèves qu'ils voient en séances pédagogiques. Les chiffres sont plus importants en collège (66 %) qu'en cité scolaire (51,2 %), lycée professionnel (47,2 %) et en lycée GT (41,9 %). On n'observe pas de différence entre public et privé. A l'exception faite des enseignants d'une autre discipline exerçant des fonctions de documentation (21,4 % seulement pour l'évaluation), il n'y a pas de différence selon le statut.

On peut distinguer un groupe qui participe moins à l'évaluation des élèves, avec les collègues qui ne sont pas décisionnaires sur les flux du CDI, ceux qui ont des difficultés à fermer le CDI pour une séance pédagogique, ceux qui ne participent pas au conseil pédagogique, ou à toute autre instance d'ailleurs si ce n'est la réunion de direction, participent moins de l'évaluation des élèves. Cela paraît logique mais important à souligner, avec des écarts de 10 points. Plus logique encore, ceux qui ont mis en place une progression pédagogique en information-documentation évaluent davantage les élèves (72 % contre 52,3 %), de même plus le nombre de séances hebdomadaires est élevé, plus il y a évaluation (35,3 % de 1 à 3 heures, 53,8 % de 4 à 6 heures, 64,1 % de 7 à 9 heures, 68,8 % de 10 à 12 heures, 77,2 % de 13 à 15 heures), etc.

Sur 915 collègues qui évaluent, les modalités peuvent être variées :

- 21 % présentent une note chiffrée et/ou une appréciation en information-documentation (ou autre appellation similaire), davantage en collège et cité scolaire (22,6 et 21,2 %) qu'en lycée professionnel et lycée GT (13,4 et 15,9 %) ;

- 22,5 % présentent une note chiffrée et/ou une appréciation en information-documentation (ou autre appellation similaire) dans le bulletin scolaire, là encore davantage en collège et cité scolaire (26,2 et 24,2 %) qu'en lycée professionnel et lycée GT (11,9 et 6,2 %) ;

- 41,8 % présentent une note chiffrée et/ou une appréciation dans la discipline du collègue avec qui ils collaborent, cette fois davantage en lycée GT (64,6 %), lycée professionnel (59,7 %), qu'en cité scolaire (51,5%) et en collège (35,1 %) ;

- 10,7 % présentent une note chiffrée et/ou une appréciation dans le bulletin scolaire pour la discipline du collègue avec qui ils collaborent, sans grande différence entre types d'établissements ;

- 52,2 % évaluent les compétences du socle commun, avec des chiffres plus importants en collège (62,2 % de ceux qui évaluent ; 40,5 % du panel complet, contre 31,5 % en 2015, 43,3 % en 2014, 47,7 % en 2013), avec ensuite 40,3 % en lycée professionnel, 36,4 % en cité scolaire, 9,7 % en lycée GT ;

- 35,7 % évaluent les compétences du B2i, davantage en collège, lycée professionnel et cité scolaire (33 à 38 %), qu'en lycée GT (21,2 %) ;

- quelques collègues proposent l'auto-évaluation lors de la séance (5), une évaluation formative (5) ;

- d'autres encore ont leur propre grille de compétence (14), celle de l'A.P.D.E.N. (2), du PACIFI (1).

On observe que le mode d'évaluation et les modalités de mise en œuvre des apprentissages sont en cohérence, selon que la singularité de l'information-documentation est davantage reconnue en collège, alors qu'une forme de dépendance la rattache aux disciplines en lycée.