3.2. Solutions documentaires et ressources de gestion (402-406)
En ce qui concerne les solutions documentaires, on observe une dominante logique de la solution de Canopé, BCDI et son portail e-sidoc, pour environ 80 % des établissements, avec environ 17 % d'utilisation de PMB, laissant ensuite quelques utilisations d'outils discrets comme Book'in et Bibliothèque BGP, ou nouveaux comme Waterbear (Graphique 11). Au niveau national, des chiffres sont fournis dans la revue professionnelle Archimag, mars 2015 (n°282, p. 31), avec 7 306 abonnements à BCDI, 6 508 abonnements à e-sidoc.
PMB est particulièrement présents dans les académies de Rennes (98 %), de Toulouse (78 %), d'Aix-Marseille (57,6 %), concernant alors seulement 4,3 % des établissements une fois ces trois académies écartées. Une représentation proportionnellement importante de ces trois académies dans le panel des répondants nous conduit à minorer la part de PMB au niveau national, plutôt autour de 10 % selon les autres données de recensement[1] que l'on peut avoir. Dans l'académie de Rennes, comme dans l'académie de Nouméa, non représentée dans cette enquête, la politique est portée essentiellement vers PMB, par le Dispositif d'assistance informatique de proximité (DAIP), dans le Service informatique académique (SERIA). Après une mise à disposition avec hébergement et assistance des services académiques, PMB a obtenu un véritable succès dans l'académie de Toulouse avec un hébergement proposé par la Direction des systèmes d'information (DSI), une assistance proposée par la Mission académique pour le numérique éducatif (MANE), dans la mise en valeur du logiciel libre. Dans l'académie d'Aix-Marseille, PMB est hébergé auprès du Rectorat, après une expérimentation positive de deux ans, avec des modules de formation au PAF au même titre que pour BCDI/e-sidoc.
Pour le reste du territoire, la priorité va à BCDI et e-sidoc, avec un refus régulier de permettre l'hébergement mutualisé académique de PMB, ou un hébergement à discrétion, du fait d'une priorité donnée au financement de la solution développée par Canopé. Seule l' académie de Versailles[2] se démarque, avec un faible nombre d'utilisateurs, en comparaison, de BCDI, mais avec un hébergement mutualisé académique auprès de la DANE ou de la DSI, et la constitution d'un groupe d'entraide pour l'installation et l'assistance, autour de la DANE. Le bémol principal, dans tous les cas, est la centralisation technique de l'hébergement académique, avec des soucis techniques récurrents.
Sur 742 répondants, 79 % sont abonnés aux Mémofiches Internet, 83,5 % de ceux qui utilisent BCDI/e-sidoc. Sur 718 répondants, 1,8 % sont abonnés aux Mémofiches cédérom (jusqu'à 2 %). Sur 743 répondants, 61,9 % sont abonnés aux Mémodocnet, 66,7 % de ceux qui utilisent BCDI/e-sidoc.
Sur 728 répondants, 21,6 % utilisent la base de mutualisation Citedoc Bibli, jusqu'à 70,9 % de ceux qui utilisent PMB. Enfin, sur 735 répondants, 63,8 % utilisent d'autres bases de mutualisation (Moccam, BNF, etc.), 80 % de ceux qui travaillent avec PMB, 60,4 % pour les autres.
On peut estimer[3] que BCDI et e-sidoc, sous forme d'abonnements, génèrent une recette d'environ 2 millions d'euros. Pour les Mémofiches, on estime[4] la recette annuelle à environ 1 million d'euros, et ce serait environ 700 000 euros pour les Mémodocnet. Ces chiffres peuvent être sous-évalués si l'on considère une représentation importante de l'utilisation de PMB dans le panel. Ces éléments nous permettent d'estimer[5] que le coût BCDI, tout compris, peut concerner 5 à 10 % du budget d'un CDI.